PLATEAU D'EMPARIS

FICHE TECHNIQUE : Au sommet




TOPO

Départ du bourg de MIZOEN pour gagner le plateau D'EMPARIS en passant par LES CLOTS. Passer la fontaine pétrifiante de la PISSE pour aller vers le chalet du FAY. Du chalet aller vers le refuge du RIF TORT. De là suivre le RIF TORT rive droite puis le ruisseau de RACHAS pour gagner le chalet de RACHAS. Monter ensuite au nord est en suivant les cairns et le sentier qui mène à l'AGNELE.
La montée dans les shistes se fait au mieux vers le sommet (nombreuses pistes et cairns, signaux un peu confus).
Passer l'antécime (2979 m) avant de joindre le sommet du PIC DU MAS DE LA GRAVE, signalé par une croix en bois.
Descente par la même voie jusqu'au plateau. Rejoindre ensuite le tracé du GR 54 pour descendre jusqu'à BESSE EN OISANS, passer la vallée du FERRAND au moulin et remonter (111 m de dénivelée!) à CLAVANS LE BAS.




LE RECIT
Juillet 2002 : 1er bivouac, 1er 3000 en famille.
Nous avions déjà « fait » précédemment le plateau d'Emparis : en 2000, d'abord en montant par BESSE EN OISANS (GR54), nous en avions profité pour passer une nuit au refuge du RIF TORT, première pour Yoann, 9 ans et Arthur, 6 ans; en 2001 ensuite en passant par le CHAZELET.



EMPARIS L'envie de revoir le paysage, de profiter de sa douceur et de sa quiétude nous a amené à concevoir le projet d'y retourner, d'y bivouaquer et d'en profiter pour aller au somet du PIC DU MAS DE LA GRAVE, premier 3000 sans difficulté technique.





Pour varier les plaisirs et découvrir une nouvelle voie d'accès au plateau, nous sommes partis de MIZOEN. Premier bivouac, enfants jeunes, recherche de la sécurité et du confort maximum, deux porteur seulement : SACS TRES LOURDS. Les préparatifs nous ayant pris du temps, nous avons commencé à marcher tard, très tard, vers 11 heures, par une journée très enoleillée! Le parcours Mizoën, les aymes, les Clots est particulièrement exposé à la chaleur. Le passage de l'Ardoisière en particulier, cirque schisteux, aride, poussiéreux et réverbérant la lumière... PISSE Ce balcon au dessus du lac Chambon nous a mené à la tourbière du lac Lovitel et au hameau des Clots surplombé de la fontaine pétrifiante du Rau de la Pisse, impressionante. A cette étape, pique nique. Et déjà nos maigres réserves d'eau bien entammées. Le refuge des Clots ne nous donne pas la possibilité de remplir nos bouteilles (et oui!), il est fermé et les sources sont sous clé! L'après-midi, nous sommes montés le long de la cascade, encore en plein soleil et en pliant sous le poids de nos sacs. Arthur et Yoann charchaient des fossiles trilobites dans la pente.






Des Clots au haut de la cascade, 400 m de grimpette, de la cascade au chalet du FAY, début du plateau d'Emparis, encore 300 m. Eprouvant, surtout au soleil avec le poids des sacs.
Arrivés au bord du plateau en fin d'après-midi, nous avons essuyé un orage qui nous a inquiétés et a rafraîchi l'athmosphère (au propre comme au figuré). Nous nous sommes abrités de la pluie dans une grangeà quelques pas du sentier. L'orage passé, nous avons repris notre chemin pour rechercher un emplacement de bivouac. Au passage, nous avons demandé et obtenu de l'eau au refuge du chalet du Fay.

Gagnant le centre du plateau, nous avons trouvé de quoi planter nos tentes à proximité du confluent du Rif Tort et du Rif du Coin Méan.

Le sol du plateau, très irrégulier et déformé par le gel a retardé notre installation. Le ciel s'est peu à peu découvert sur le paysage du plateau et de ce qui l'entoure, le massif de la Meije et le massif des Rousses.
 GRANDES ROUSSES  MEIJE

Le rayon de soleil nous a permis de faire quelques photos et de prendre notre dîner dans un superbe décor.


Nous avions prévu un potage (à la tomate!) que nous avons préparé en utilisant notre petit réchaud à gaz. Aventure! Pour l'anecdote, Arthur a renversé l'un des quatre précieux gobelets. Repas chaud pris, nous avons fait notre vaisselle dans le Rif Tort : la soupe à la tomate, à l'eau claire, très fraîche, c'est très gras!
La nuit
Pente et irrégularité du sol, pas de matelas ni de mousse, nous nous contentons d'un couverture de survie au sol de la tente et d'un duvet, température de confort 5°... L'apprentissage est un peu difficile, mais nous saurons mieux nous équiper pour les prochaines fois. Au petit matin, nous découvrons les jois des tentes « grande randonnée 4 saisons » : même s'il ne pleut pas dehors, l'humidité ambiante et la condensation nous trempent et douchent notre enthousiasme.
Démontage, rangement et nous décidons de rejoindre le refuge du Rif Tort pour y trouver le réconfort d'un petit déjeuner chaud. Hélas, naïfs nous découvrons que les refuges n'acceptent pas les cartes bancaires : toujours difficile l'apprentissage! Nous partagerons donc un thé à quatre.
Les gardiens acceptent que nous laissions l'essentiel de nos sacs au refuge avant de partir pour le Pic du Mas de la Grave.
Tôt cette fois (plus facile de se lever sans le confort!), nous partons, remontons le cours du Rif Tort, rive droite, en direction du chalet de Rachas.
RIF TORT




Sans gros sacs, le parcours se fait facilement, d'autant qu'il n'y a que 100 m de dénivelée entre les deux points.












Ensuite, il y a encore 669 m à monter.
En suivant le sentier et les cairns, nous progressons jusqu'à mi-pente, où se trouve une petite étendue herbeuse parsemée d'édelwiess. C'est la première fois que nous en voyons autant.


La suite est plus aride : schistes pourris à perte de vue. Au plus nous nous élevons, au plus le vent se renforce, jusqu'à soulever des tourbillons venant nous fouetter... D'autre part, l'itinéraire devient délicat à suivre tant les pistes sont nombreuses et les cairns posés erratiquement : nous nous égarons à plusieurs reprises.
 
antécime
 Les 250 derniers mètres sont difficiles parce qu'on a l'impression que c'est terminé, en particulier lorsqu'on arrive à l'antécime (2979 m) : il reste encore 500 m à parcourir et 40 m de dénivelée... avant de voir la croix signalant la cîme.
















Enfin le sommet nous ouvre un paysage à 360°.
SOMMET

Le vide nous entourant impressione Yoann qui a besoin d'être rassuré. Nous profitons du Pic du Mas de La Grave encore quelques minutes avant de redescendre.
 GRANDES ROUSSES
GRANDES ROUSSES
 MAURIENNE
LA MAURIENNE
 AIGUILLES D'ARVE
AIGUILLES D'ARVE
 
VUE SUD EST

MASSIF DE LA MEIJE


Descente encordée pour sécuriser les enfants.







Encore quelques tatonnements, l'antécime masquant la voie à suivre, puis nous retrouvons notre chemin.
Pique-nique à mi-pente, puis progression sans difficulté jusqu'au refuge du Rif Tort.
En milieu d'après midi, nous récupérons nos sacs, toujours lourds, et entammons le descente vers la vallée du Ferrand par le sentier menant à Besse (GR 54). L'exercice devient difficile pour Guylaine dont les genoux sont douloureux. -1450 m de dénivelée du sommet à Besse, rien de bon pour les genoux...



Une fois à Besse, il reste encore à rejoindre Clavans le Bas, c'est à dire descendre encore -280 m jusqu'au moulin, avant de remonter de 85m jusqu'à Clavans.
C'est dans cette dernière montée que les ampoules de Guylaine éclatent lui générant de vives douleurs. Le petit sous bois avant les premiers jardins de Clavans est douloureux. Enfin, 11 heures après notre départ du matin, nous arrivons à notre gîte de Clavans. Juste la voiture à aller récupérer à Mizoën, 180 m et 4 km à descendre, ce que j'ai fait en courant.


Bilan : des souvenirs, des paysages, une réussite, beaucoup de premières fois et une semaine d'inflamation des ligaments croisés pour Guylaine... De l'expérience engrangée, à valoriser.
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